Les 6 peurs qui freinent les créateurs d’entreprise (et comment les transformer en force)
Lancer son entreprise : un rêve… qui fait peur
2024 a été une année record pour l’entrepreneuriat en France : 1 111 200 entreprises créées (+5,7 % par rapport à 2023).
Les micro-entrepreneurs représentent 64,5 % des créations, et les femmes sont aujourd’hui 40 % des nouvelles fondatrices.
Sur le papier, tout semble possible… mais derrière cette effervescence, beaucoup hésitent encore à franchir le pas.
Si je sais cela, c’est parce que j’ai longtemps été dans cette hésitation.
Moi aussi, j’ai eu peur.
Ma plus grande crainte ? Ne pas savoir gérer financièrement.
Malgré mes études, on ne m’avait jamais appris à piloter mon budget, gérer mon argent, fixer un prix, anticiper une trésorerie.
Alors je remettais à plus tard, j’attendais “le bon moment”, je pensais qu’il me fallait encore un diplôme, un outil, une compétence…
Ce que j’ignorais, c’est que ces pensées étaient déjà le symptôme de mes peurs… et que ces peurs, comme chez beaucoup d’entrepreneurs, prennent plusieurs visages.
Comprendre ses peurs pour avancer
La peur ne disparaît jamais complètement.
Comme le dit Gabor Maté, ce que nous percevons comme une “force” peut parfois être un mécanisme d’adaptation né d’une blessure.
Le perfectionnisme, par exemple, peut sembler être un atout… mais il peut aussi nous enfermer, nous pousser à attendre “l’exécution parfaite” avant d’agir, et finir par nous paralyser.
Mon travail aujourd’hui, à travers Colore ton job en zen, c’est d’aider à reconnaître ces peurs, à les apprivoiser, et surtout à les transformer en énergie d’action.
Voici les six plus fréquentes chez les créateurs d’entreprise… et comment les aborder autrement.
1. La peur de l’échec
On l’associe souvent à l’humiliation ou à une perte définitive.
Mais l’échec n’est qu’un retour d’expérience. Dans les faits, les entrepreneurs qui réussissent ne sont pas ceux qui évitent les erreurs, mais ceux qui rebondissent plus vite.
Changer de regard sur l’échec, c’est se donner le droit d’expérimenter.
Dans Colore ton job en zen : on apprend à passer du plan du perfectionniste (paralysie) au plan d’excellence (souplesse + apprentissage continu).
2. La peur de la solitude
L’entrepreneuriat peut donner l’impression d’avancer seul dans une jungle d’incertitudes.
Mais la solitude n’est pas une fatalité : coworking, réseaux, partenariats, binômes de relecture… Autant de façons de rester connecté.
L’important est de ne pas attendre que l’isolement devienne pesant pour tisser ces liens.
3. La peur de manquer de compétences
Personne ne connaît toutes les facettes de la gestion d’une entreprise au départ.
Attendre d’être “prêt·e” est une illusion.
Les compétences se construisent en marchant, avec l’aide de mentors, de formations ciblées et d’expérimentations concrètes.
Le perfectionnisme, ici, se traduit souvent par la chasse à l’outil parfait ou au diplôme supplémentaire… une fuite qui retarde l’action.
4. La peur de l’incertitude financière
C’est celle qui m’a freinée le plus longtemps.
Je craignais que l’argent ne soit jamais suffisant, de ne pas savoir calculer, d’oublier une taxe…
Ce qui m’a aidée : un prévisionnel simple, l’identification d’aides possibles (ARE, ARCE, couveuse), et des offres “starter” qui amènent de la trésorerie rapidement.
En France, nous avons la chance d’avoir des dispositifs qui sécurisent les débuts : savoir les utiliser change tout.
5. La peur de perdre la motivation
La motivation n’est pas un état permanent.
Elle fluctue, et c’est normal.
Le secret n’est pas de rester toujours “inspiré·e”, mais de mettre en place des routines et micro-objectifs qui maintiennent le mouvement, même dans les jours gris.
6. La peur du jugement
Le regard des autres est souvent une projection de nos propres doutes.
Il peut freiner la communication, la vente, la visibilité.
Une stratégie simple pour s’en libérer : montrer volontairement une version imparfaite d’un projet et constater que le monde ne s’écroule pas.
C’est l’esprit du wabi-sabi : accepter l’imperfection comme partie intégrante de la beauté.
Transformer ses peurs en leviers
Ces six peurs ne sont pas des obstacles définitifs : elles peuvent devenir des indicateurs précieux.
Elles signalent là où se cachent nos besoins : besoin de sécurité, de soutien, de clarté, de compétence, de reconnaissance.
Dans Colore ton job en zen, nous travaillons sur deux axes :
Apaiser l’émotion (respiration, routines, mindset)
Structurer l’action (plan d’excellence, sweet spot, finances sécurisées)
Invitation à tester : le “prototype imparfait” (inspiré du wabi-sabi)
Pendant 7 jours, choisissez une petite action professionnelle (publication, présentation, offre) et réalise-la en une heure maximum, sans retouche.
Observe tes sensations avant, pendant et après.
Notez :
Ce que vous craigniez
Ce qui s’est réellement passé
Ce que ça a changé dans votre rapport à l’action
En résumé
Les chiffres de 2024 prouvent que l’élan entrepreneurial est là.
Mais pour passer de l’envie à l’action, accepter que la peur fasse partie du voyage, est un ingrédient essentiel.
Elle n’est pas là pour vous arrêter : elle est là pour vous indiquer où mettre votre attention.
Et c’est exactement ce que je t’accompagne à faire : colorer ton job… en zen.