Comment aider une personne de notre entourage en consultant en thérapie systémique et stratégique (Ecole Palo Alto) ?
Pour paraphraser Paul Watzlawick et Gregory Bateson, nous ne pouvons pas ne pas communiquer. Toute action conduit à une réaction.
Prenons les situations d’échecs, phobies scolaires…Les parents qui viennent consulter se plaignent du manque d’implication de leurs enfants dans les études, de mauvais résultats scolaires, d’un manque de motivation, de rêveries incessantes… De leurs côtés, les enfants mentionnent très rarement les difficultés d’apprentissage et plutôt des problématiques au sein de la famille, avec des enseignants ou des camarades de classe, c’est la relation aux autres qui est prioritairement mise en avant.
Tout être vivant ne peut vivre qu’en interaction avec son environnement. L’environnement n’est pas seulement pourvoyeur d’énergie pour permettre à notre organisme de vivre. La relation, comme fondement de nos processus cognitifs et affectifs, est une nécessité vitale. Des expériences menées sur des animaux, des observations faites sur des enfants sont sans équivoque : un jeune singe, sevré prématurément de sa mère, préfère le contact d’un mannequin habillé d’une moquette que celui froid et peu accueillant d’un objet métallique alors même qu’il est pourvoyeur de nourriture. La nourriture semble à ses yeux moins essentielle que le doux contact d’une peau, ou tout du moins de ce qui s’y apparente.
Selon les principes de l’école de Palo Alto, les problèmes rencontrés par une ou plusieurs personnes ne peuvent être inféodés aux seules personnes impliquées ou jugées responsables. L’approche « systémique de la communication » suggère de saisir la trame des interactions en jeu pour comprendre un problème donné.
Concrètement comment cela se passe-t-il ? Pour des parents inquiets pour l’avenir de leur enfant, le travail se fera avec les parents, car à ce stade l’enfant refuse l’aide ou ne vit pas la situation comme problématique. Les parents favoriseront la responsabilisation de l’enfant et atténueront, dans d’autres situations, leurs sur-responsabilisation. Cette dernière est la situation typique, celle où des parents passent toutes leurs après-midis à « forcer » leur enfant à faire ses devoirs scolaires. Le « Tu dois faire tes devoirs » (et donc implicitement, «Je sais que tu en es capable » donc « Tu peux les faire ») est une des tentatives de solution la plus répandue. On connaît bien le scénario où l’un des parents, contraint, explique la matière pendant que l’enfant se contorsionne, regarde le plafond, écrit n’importe quoi sur le carnet, demande un verre de lait… Il sera proposé aux parents des tâches pour amener l’enfant à se mobiliser et dissoudre le problème. Car l’ensemble des éléments du système produit un résultat supérieur à la somme des éléments pris individuellement.
- Attrapez le sourire
- Renforcez votre confiance en soi
- Kaizen et créativité
- Équilibrer carrière et bien-être
- Hypersensible, libérer sa créativité