Écouter vraiment : une force face à l’angoisse
Écouter vraiment : une force face à l’angoisse

Une soirée ordinaire devenue expérience

Hier soir, j’ai assisté à l’avant-première du film Vie privée.
La douceur d’une soirée automnale baignait la rue piétonne devant le cinéma. Les verres tintaient, les rires flottaient dans l’air.

Un monsieur, verre à la main, m’énumère d’une voix assurée toute la carte des boissons alcoolisées. Sans que je demande.
Quand je lui réponds finalement « Et sans alcool ? », il me lance :
👉 « Vous m’avez laissée parler pour rien. »

Je souris : « Vous étiez tellement bien lancé… »
Était-il distrait ? Stressé ? Ou simplement trop occupé à parler pour vraiment écouter ?

Présents, mais absents

Quelques minutes plus tard, dans la salle obscure, d’autres signes m’interpellent.
Des visages penchés vers leurs écrans. Des pouces qui scrollent.
Une personne garde son casque vissé sur les oreilles.

Présents… mais ailleurs.
Comme anesthésiés, protégés du regard de leur voisin.
Encore une autre façon d’écouter sans écouter.

Et cette question qui m’a traversée :
👉 Comment ne pas sombrer dans un monde parallèle, où l’on contrôle sans contrôler, où l’on fuit l’écoute – de l’autre, mais aussi de soi-même ?

Quand l’angoisse se cache derrière le contrôle

Dans le film, Jodie Foster incarne une psychiatre psychanalyste brillante….mais qui perd pied, quand un évènement inhabituel surgit.
Sûre d’elle. Écoutant sans écouter. Convaincue de tout comprendre, mais enfermée dans son propre cadre.

Elle illustre cette vérité :
l’angoisse naît souvent du besoin de tout contrôler.
Verrouiller le réel. Éviter l’imprévu.
Et parfois, ignorer la singularité de l’autre.

Or, avancer dans la vie, c’est souvent « avancer dans le noir ».
Accepter l’incertitude. Le mystère. L’irrationnel.

Estime de soi, angoisse et diktats de beauté

L’angoisse n’est pas seulement liée au contrôle.
Elle surgit aussi quand l’estime de soi vacille.

Dans un monde saturé de filtres TikTok et de tutoriels maquillage, l’image que nous renvoyons devient un fardeau.
Certaines femmes osent désormais se montrer au naturel. Comme cette présentatrice espagnole, Sonia Ferrer, en décembre 2023, qui, en direct, a retiré ses couches de fond de teint.
Un geste symbolique, remettant en cause l’injonction à la beauté et à l’âge imposée aux femmes.

À l’opposé, Jodie Foster, dans ce film, apparaît lumineuse de naturel.
Elle n’a pas cédé aux sirènes du jeunisme. Elle nous rappelle que l’estime de soi véritable ne se construit pas dans le miroir social, mais dans la capacité à s’accepter sans filtre.

Car le stress et l’anxiété se nourrissent de cette comparaison constante.
La perte de confiance en soi amplifie l’angoisse.
Et l’angoisse, à son tour, renforce le besoin de contrôle.

Un cercle vicieux… qu’il est possible de transformer.

Catharsis : cinéma, arts et émotions

Le cinéma a ce pouvoir unique : nous tendre un miroir en grand écran.
Rire, frissonner, être ému·e, c’est une catharsis – une réaction de libération d’affects longtemps refoulés.

Comme la danse, la sculpture, la peinture.
Pour moi, l’huile et l’aquarelle sont des alliées. Chaque couleur pousse une couleur complémentaire à s’inviter.

Ces pratiques sont des antidotes au contrôle.
Elles réhabilitent l’écoute – de soi, de ses émotions, de ses désirs.

Vers une résilience créative

Nous cherchons tous à tenir, à gérer, à contrôler.
Mais la vie – comme une toile d’artiste ou un film de Woody Allen – est pleine d’imprévus, d’absurde, de singularités.

La vraie force n’est pas dans la maîtrise totale.
Elle est dans la capacité à accueillir.
À écouter vraiment.
À transformer l’angoisse en énergie créatrice.

Et peut-être qu’au lieu de tout contrôler, il suffit parfois… de choisir ses couleurs.

Pour aller plus loin :

ME CONTACTER Nathalie Delhom Hypnose et thérapies brèves
N'hésitez pas à laisser votre message, je vous répondrai dans les meilleurs délais. Vous pouvez également prendre directement rendez-vous en ligne. A très bientôt. Nathalie.