Anxiété & Sommeil

Comprendre les causes et retrouver un apaisement durable grâce à la créativité

Pourquoi l’anxiété empêche-t-elle de dormir ?

De nombreuses personnes en période de transition – rupture, licenciement, reconversion, changement de cap – souffrent de troubles du sommeil. Le soir venu, les pensées tournent en boucle, le corps reste tendu, l’esprit cherche une issue.

L’anxiété nocturne est le reflet d’un cerveau en hypervigilance. Elle active différentes zones cérébrales qui maintiennent le corps en alerte, même en l’absence de danger réel :

• L’amygdale, qui traite la peur, s’emballe
• Le cortex insulaire amplifie les sensations physiques (palpitations, nœud à l’estomac…)
• Le GABA, neurotransmetteur calmant, diminue
• La sérotonine, essentielle pour l’endormissement, est perturbée

Ce mécanisme bloque l’accès à l’état de repos profond. Le sommeil devient un combat perdu d’avance.

Les symptômes de l’anxiété qui perturbe le sommeil

• Difficulté d’endormissement ou réveils précoces
• Ruminations mentales (« Et si je me suis trompé·e ? »)
• Impression de « rester en veille »
• Fatigue persistante, même après 8h au lit
• Tensions physiques, douleurs inexpliquées…

Le paradoxe de l’insomnie : « plus je veux dormir, moins j’y arrive »

Le sommeil n’est pas une action volontaire. Il ne peut pas être contrôlé, encore moins forcé. C’est là que le paradoxe entre en jeu.

Inspiré par les travaux du psychologue Paul Watzlawick, le principe paradoxal suggère que plus on lutte contre un problème, plus on l’alimente.

« Ce à quoi je résiste, persiste.”

Chercher à à tout prix dormir devient alors contre-productif. L’énergie de contrôle renforce le stress, empêchant lâcher-prise et accès au sommeil.

Les paradoxes intérieurs : un levier de créativité et de transformation

L’anxiété naît souvent de tensions opposées :

• Besoin de contrôle vs besoin de lâcher-prise
• Désir de sécurité vs aspiration à la liberté
• Volonté de changement vs peur du vide

Ces tensions deviennent ingérables si on les traite comme des erreurs à corriger. En revanche, les accueillir comme des paradoxes féconds, c’est ouvrir un espace de création :

• Créer du sens dans l’incertitude
• Redonner une forme à l’indicible
• Inventer de nouvelles postures intérieures

La créativité, qu’elle soit artistique, introspective ou symbolique, permet d’explorer ces contraires sans les figer. Elle offre une troisième voie : celle du mouvement, du jeu, de la transmutation.

Conclusion : apaiser sans éteindre, dormir sans forcer

L’anxiété qui empêche de dormir n’est pas une défaillance à supprimer. C’est une voix intérieure en quête d’expression. Paradoxalement, c’est en acceptant son existence, en lui donnant une forme symbolique ou créative, qu’on commence à s’en libérer.

Si vous êtes en chemin, rappelez-vous : l’apaisement n’est pas l’absence de tension, mais la capacité à danser avec elle.

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